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Je me souviens de nos premiers tournages en Amérique latine, il y a plus der 17 ans maintenant… La plupart des productions étrangères entraient dans les pays sans visas, sans aucune autorisation de tournage, les douanes laissaient entrer à peu près tout sans la moindre vérification… Nous faisions ce que nous voulions quand nous le souhaitions ou presque. Les préparations de ces tournages étaient simplifiées et nous pouvions nous concentrer à 100% sur le contenu.

Mais ça… c’était avant ! Avant les profondes réformes institutionnelles de la plupart des pays d’Amérique latine, avant l’arrivée massive du tourisme, avant l’arrivée des drones et surtout avant la pandémie de COVID 19 ! Aujourd’hui, nous avons pratiquement basculé dans l’autre extrême. Il faut des permis et des autorisations pour tout, des visas, des processus douaniers plus complexes… En tant que fixeurs / producteurs exécutifs locaux, notre travail s’est considérablement alourdi d’un point de vue administratif.  Mais, compliqué ne veut pas dire insurmontable !

Voici quelques points clés à prendre en compte

Permis de tournage

Variété de permis

Selon le pays et la nature du tournage, différents permis peuvent être nécessaires, tels que des permis de tournage généraux, des permis pour des lieux spécifiques (monuments historiques, parcs nationaux) ou des permis pour l’utilisation de drones.

Processus de demande

Les procédures de demande de permis sont plus longues à obtenir, car elles dépendent de beaucoup d’organismes locaux qui ne communiquent pas forcément entre eux. Il est souvent nécessaire de répéter plusieurs fois les mêmes opérations, nécessitant la soumission de documents détaillés et le respect de délais stricts.

Coûts variables

Les frais de permis peuvent varier considérablement d’un pays à l’autre et en fonction de la durée et de l’ampleur du tournage. Est-ce que le tournage est à but lucratif (publicité…) ? Pour un canal de diffusion public ? Privé ? Est-ce que le tournage à un rôle éducatif ?  Autant de questions à répondre d’un point de vue administratif qui auront une grande influence sur le cout global.

Visas et permis de travail

Types de visas

Les membres de l’équipe de production peuvent avoir besoin de différents types de visas, tels que des visas de travail, des visas touristiques ou des visas de journaliste, en fonction de leur nationalité et de la durée de leur séjour. Par exemple, les ressortissants canadiens ont actuellement besoin d’un visa de journaliste pour tourner dans certains pays, ce qui n’est pas forcément le cas pour les équipes issues de l’espace Schengen.

Procédures d’obtention

Ces démarches pour obtenir des visas peuvent être fastidieuses, impliquant la collecte de documents, la prise de rendez-vous et des délais d’attente variables.

Réglementations douanières

Importation et exportation d’équipement

L’équipement de tournage peut être soumis à des droits de douane, des taxes et des procédures d’inspection, nécessitant une planification logistique minutieuse.

Carnets ATA

Le carnet ATA reste peu utilisé en Amérique latine à l’heure actuelle : Mexique, Chili, Pérou (théorique), Aruba et DOM-TOM seulement. Il est censé être en place dans la plupart des autres pays, mais dans la pratique ce n’est pas encore le cas. Rien de dramatique, il suffit généralement de faire une simple importation temporaire : un fichier Excel avec le nom du matériel, la quantité, le numéro de série et la valeur à l’achat. Cette démarche est habituellement gratuite.

Restrictions sur certains équipements

Certains pays peuvent avoir des restrictions sur l’importation de certains types d’équipements tels que les drones ou les équipements de communication nécessitant des autorisations spéciales. On peut citer notamment Cuba et le Nicaragua, très pointilleux sur ces sujets.

Réglementations relatives au contenu

Censure et restrictions de contenu

Certains pays imposent des restrictions sur le type de contenu qui peut être filmé ou diffusé, ce qui peut nécessiter des adaptations du scénario ou des autorisations spécifiques. Une fois encore, c’est le cas notamment de Cuba et du Nicaragua. D’autre part, filmer des sujets sensibles (drogue, corruption, prostitution, déforestation etc…) est toujours plus complexe. Les gouvernements, très soucieux de leur image internationale, sont rarement très coopératifs sur ces thématiques.

Sensibilité culturelle et religieuse

Le respect des sensibilités culturelles et religieuses est crucial pour éviter les problèmes avec les autorités ou les communautés locales. C’est particulièrement le cas lors de tournages dans des communautés autochtones reculées ou les croyances sont profondes.

Expertise

Face à la complexité de ces réglementations, il est essentiel de faire appel à des experts locaux : fixeurs et production exécutive locale. Faire appel à des professionnels locaux ne se résume pas seulement à simplifier les aspects logistiques. C’est un investissement stratégique qui permet aux équipes de production de se concentrer sur leur cœur de métier : la création de contenu de qualité, tout en s’assurant que leur projet se déroule dans le respect des lois et des coutumes locales. C’est la clé pour transformer les défis en opportunités et garantir le succès de vos tournages en Amérique latine.

Mediafixer, fort de ses 17 ans d’expérience et de plus de 140 tournages réussis dans presque tous les pays d’Amérique latine, est là pour vous épauler dans toutes ces démarches difficilement gérables depuis le pays d’origine. N’hésitez pas à nous contacter pour toute information concernant tous ces sujets.

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